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Transmission d’entreprise : 2012 au microscope

Quels sont les critères sensibles de la transmission d’entreprise ? En 2012, elle a concerné 15 142 PME en France, soit 7,3 % des petites et moyennes sociétés. Chaque année, l’observatoire BCPE publie une étude détaillée des différents facteurs de transmission d’entreprise (PME et ETI) en France au cours des 12 mois passés. Eurocontact Finance décortique pour vous ces chiffres et dégage les grandes tendances.

La taille de l’entreprise, plus déterminante que l’âge du dirigeant

Contrairement aux idées reçues, le départ à la retraite du dirigeant n’est statistiquement pas majoritaire parmi les causes de transmission d’entreprise. En effet, les cessions avant 55 ans représentent tout de même 52% des opérations.

En revanche, l’observatoire BCPE note une corrélation entre la taille des entreprises et la fréquence des cessions d’entreprise. Ainsi, quel que soit l’âge du dirigeant, le taux de transmission d’entreprise de 20 à 49 salariés est resté bien supérieur à celui des PME de 10 à 19 salariés depuis 3 ans.

La transmission d’entreprise en famille gagne du terrain

En ce qui concerne le nombre de PME transmises à un membre de la famille du dirigeant, il est en moyenne de 1 945 entreprises par an depuis 2010, avec une tendance constante à la hausse. Un chiffre qui prend lui aussi le contrepied des théories généralement formulées, qui opposent le modèle français aux modèles italiens et allemands, où les transmissions familiales seraient courantes.

Dans ce cas précis de transmission d’entreprise au sein d’une même famille, l’âge du dirigeant est en toute logique un facteur déterminant : en 2011 comme en 2012, la transmission familiale à titre gratuit a représenté 24 % des opérations de cessions de PME et ETI dont le dirigeant avait plus de 60 ans.

Les grandes villes, épicentres de la transmission d’entreprise

Côté répartition géographique, les départements bénéficiant du rayonnement d’une grande métropole présentent des taux de transmission d’entreprise plus élevé que la moyenne nationale (5,5%). C’est le cas de la couronne parisienne ou du Rhône ainsi que, dans une moindre mesure, du Nord, de la Haute-Garonne ou de la Gironde. L’étude relève cependant quelques exceptions à la règle : l’Orne, la Mayenne, la Drôme ou le Jura affichent un taux de reprise supérieur à 6%.

Ces chiffres mettent en évidence le fait que l’existence d’un tissu de PME dynamiques et fortement implantées localement est un moteur efficace de la transmission d’entreprise : le Grand Ouest, Rhône-Alpes et l’Île-de-France constituent ainsi des pôles de cession.

Disparition de PME : le mal des petites entreprises

Lorsque la transmission d’entreprise échoue, les PME peuvent disparaître, suite à une liquidation judiciaire ou par cessation sans procédure préalable. L’observatoire BCPE a recensé 3 568 disparitions  « judiciaires » et 1 089 cessations sans liquidation en 2012.

Ces 4 657 entreprises représentaient 2,2 % du parc total et employaient près de 125 000 salariés, soit environ un dixième des emplois concernés par des cessions-transmissions. On peut donc en conclure que les entreprises qui disparaissent sans avoir pu signer une transmission sont, en moyenne, de plus petite taille que les entreprises cédées avec succès.

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